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 art et lettre la ballade

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Date d'inscription : 13/09/2006

art et lettre la ballade Empty
MessageSujet: art et lettre la ballade   art et lettre la ballade Icon_minitimeSam 26 Aoû - 18:29

annelore a écrit:
- Bien, chacune à son parchemin ? alors passons donc maintenant à la Ballade :

citation :
"La ballade, de baller, qui voulait dire « danser ».
On trouve ce mot pour la première fois en français chez Adam de la Halle en 1260.

La ballade est une espèce de rondeau composé de trois couplets et d’un envoi, en vers égaux, avec un refrain, c’est-à-dire avec le retour du même vers à la fin des couplets, ainsi qu’à la fin de l’envoi.

Les trois couplets sont symétriquement égaux, soit pour le nombre des vers, soit pour l’enlacement des rimes.

Le couplet est une stance de huit, de dix ou de douze vers, divisée en deux parties égales, c’est-à-dire qui présente un sens complet au milieu.

L’envoi, qui répond ordinairement à la seconde partie de la stance, n’est qu’un demi-couplet, de sorte que la pièce entière se compose de 28, 35 ou 42 vers.
Il faut noter aussi que l’envoi nomme le dédicataire du poème: « Prince », « Princesse » ou « Sire ».
Bref, les parties correspondantes des trois couplets sont sur les mêmes rimes ; et l’envoi conserve les rimes de la partie à laquelle il répond.

Ce petit poème a de la grâce et de la régularité dans sa forme ; et quand le refrain en est heureusement amené à la fin des couplets, il leur donne un tour très piquant.

Nos anciens poètes, comme Villon et Marot, n’y ont employé que les vers de dix et de huit syllabes, celui de douze étant trop grave et trop pesant pour un poème qui doit garder la naïveté du vieux temps.

Les deux formes les plus fréquentes de la ballade sont :
● la petite ballade: trois huitains d’octosyllabes suivis d’un quatrain ;
● la grande ballade: trois dizains de décasyllabes suivis en principe d’un quintil, telle la célèbre ballade de Villon « Pour prier Notre Dame », ornée dans l’envoi (de sept vers) du nom du poète en acrostiche :

"Voulez vous que verté vous dye ?
Il n'est jouer qu'en maladie,
Letre vraye que tragédie
Lasche[s] homs que chevalereux,
Orrible son que mélodye1
Ne bien conseillé que amoureulx. "

On parle aussi de ballade balladante qui est un cas particulier de ballade, avec trois septains d’heptasyllabes (ababbc) et un envoi de quatre vers (bbcc). "

Annelore fit une petite pause et regarda les élèves penchées sur leur parchemin.

- Bien poursuivons :

La ballade est un poème narratif avec des strophes.
le plus grand compositeur de ballades de notre temps est le sieur Villon.

il vécut une vie mouvementée à Paris.
Je vous donne quelques connaissances de la vie de François Villon qui m'ont été rapporté par un ami.
François Villon est un poète né à Paris en 1431, alors que Paris est encore aux mains des anglois et que la pucelle de france brûle sur le buché ennemi.
Il perd sa mère très tôt.
Elevé par un chanoine qui lui donne son nom, il préfère la compagnie de coquins à celle des maistres;
il songe très tôt à être poète :
"Je songe à d'autres vers, je ressens des rimes inconnues qui frissonnent."

- Voici une de ses ballades les plus connues :

Citation:
La ballade des pendus :


Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!


- Comme vous pouvez le constater cette ballade est loin d'être légère.


- Poursuivons :

Cette ballade traduit avant tout un état d'esprit, c'est une histoire étroitement liée à l'auteur .
Il mélange les sentiments personnels et traduit des sentiments universels telle la peur devant la mort mais l'inéluctabilité de celle-ci.
Quand l'auteur écrit ces vers, il est dans une une geôle étroite alors qu'il est condamné pour un larcin et sent la mort s'approcher.
C'est un testament qu'il veut laisser aux hommes, à l'humanité.
Dans cette ballade on voit la souffrance.
On y retrouve une musicalité, un esthétisme particulier dû à l'enchaînement des strophes et aux répétitions des derniers vers des strophes :
"De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuillent absoudre !"


Elle a une portée morale.

François Villon a écrit d'autres ballades dont "la ballade des dames du temps jadis" qui est plus gaie et amène une certaine fraîcheur par rapport à son autre ballade.
Cela est dû en particulier aux circonstances de l'écriture

Ballade des Dames du temps jadis

Dites-moi où, n'en quel pays,
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, ne Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine,
Echo, parlant quant bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?

Où est la très sage Héloïs,
Pour qui fut châtré et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint-Denis ?
Pour son amour eut cette essoine.
Semblablement, où est la roine
Qui commanda que Buridan
Fût jeté en un sac en Seine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?

La roine Blanche comme un lis
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Bietrix, Aliz,
Haramburgis qui tint le Maine,
Et Jeanne, la bonne Lorraine
Qu'Anglais brûlèrent à Rouen ;
Où sont-ils, où, Vierge souvraine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?

Prince, n'enquerrez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Que ce refrain ne vous remaine :
Mais où sont les neiges d'antan ?



- Vous avez ici deux ballades !

Comptant pour le devoir final, et avant la suite des chapitres, je  vous demande de me dire laquelle vous préférez et pourquoi.
En quoi elles diffèrent, qu'est ce qui les rapproche ?

Comme je vais m'absenter une semaine et ne sais si je pourrai venir ici, je vous laisse quelques jours pour le faire et nous verrons  les farces à mon retour !


(Hrp ! après avoir été opérée à un sein, je pars en vacances pour me changer les idées. à bientôt)
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